Après deux décennies de forte croissance, l’économie de Djibouti devrait ralentir considérablement, car le gouvernement prendra des mesures restrictives pour empêcher la propagation rapide et à grande échelle du COVID-19 dans les communautés locales et éviter les systèmes de santé stressants. Depuis la crise financière mondiale de 2009, le PIB par habitant devrait se contracter pour la première fois. Le pays dispose d’un système monétaire strict (Comité monétaire), avec peu de marges budgétaires pour protéger les familles vulnérables, et l’impact social de la crise peut être particulièrement perturbateur.

Après avoir enregistré un taux de 8,4 % en 2018 et de 7,5 % en 2019, la croissance devrait ralentir et tomber à 1,3 % en 2020, tandis que la prévision initiale était de 7,5%, et la machine économique s’est arrêtée en raison de la popularité de COVID-19 pendant des semaines. Le premier cas de coronavirus à Djibouti a été confirmé le 18 mars 2020. Afin de répondre rapidement, le gouvernement a suspendu tous les vols internationaux de passagers à destination et en provenance du pays le 18 mars 2020 et fermé des écoles et des universités en mars 2000, à compter du 23 mars 2020, et mettant en œuvre des mesures de confinement générales. Bien qu’il soit trop tôt pour évaluer l’impact économique global de ces mesures, les simulations gouvernementales ont montré que ces mesures peuvent générer 0,75% du PIB par semaine de confinement général pour une période de 8 à 10 semaines nécessaire pour aplanir la courbe.

Malgré la COVID-19, les perspectives économiques à moyen terme continueront de refléter la stratégie du gouvernement visant à positionner le pays comme une plaque tournante régionale de commerce, de logistique et d’économie numérique. La croissance du PIB devrait rebondir à 9,2 % en 2021, avant de retomber à 8 % en 2022-2025. La vitesse de la reprise dépendra de la profondeur de la crise de COVID-19 et de l’efficacité du système de filet de sécurité que le gouvernement met en place pour protéger les ménages et les entreprises. La croissance sera toujours tirée par les réexportations des zones franches et les exportations de services de transport, de logistique et de télécommunication. La pauvreté devrait diminuer par la suite pour atteindre 13,5 % en 2021 et 12,1 % en 2022 si Djibouti parvient à réaliser une croissance aux taux d’avant COVID-19 et si cette croissance se traduit par la création d’emplois profitant à tous et de grande ampleur.

 

Source : Banque mondiale

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