Le Fonds monétaire international (FMI) affirme que les politiques de l’Afrique subsaharienne devraient se concentrer sur l’augmentation de la production agricole et le renforcement de la capacité des ménages à résister aux chocs, ce qui est essentiel pour réduire les inégalités tout en favorisant la croissance économique et l’emploi.

L’Afrique subsaharienne est particulièrement vulnérable aux effets du changement climatique. Près de la moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté et vit de l’agriculture pluviale, de l’élevage et de la pêche. Les agriculteurs ont souffert directement de divers chocs climatiques tels que les sécheresses, les inondations ou les ouragans, et les pénuries ont fait grimper les prix des denrées alimentaires pour tous.

Même avant la pandémie, de nombreux pays de la région étaient proactifs pour protéger leur approvisionnement alimentaire en augmentant la productivité des cultures et en réduisant leur sensibilité aux intempéries. Par exemple, le Mozambique est le site d’un projet pilote mondial pour les semences de haricots nouvellement développées et résistantes à la chaleur, tandis qu’en Éthiopie, les rendements de certains agriculteurs ont augmenté jusqu’à 40% après le développement de variétés de blé résistantes à la rouille (la rouille est apportée par des températures plus élevées et des précipitations volatiles). Le maintien de cet élan nécessite des progrès continus dans l’amélioration de l’irrigation, des semences et de la protection contre l’érosion, ce qui stimulerait considérablement la production. Entre-temps, la sensibilisation des agriculteurs accélérerait également la mise en œuvre de ces mesures.

La concentration des stratégies d’adaptation en Afrique subsaharienne sur des politiques qui ont des impacts démesurés, notamment sur la sécurité alimentaire, contribuera à réduire leurs coûts. La mise en œuvre de ces stratégies coûtera cher, entre 30 et 50 milliards de dollars américains. 

L’analyse du FMI révèle que les économies réalisées grâce à la réduction des dépenses post-catastrophe pourraient représenter plusieurs fois le coût de l’investissement initial pour renforcer la résilience et les mécanismes d’adaptation. Il est particulièrement difficile de trouver des sources de financement dans le contexte de la pandémie et de l’aversion mondiale au risque croissante. Mais en augmentant le soutien financier à l’adaptation au changement climatique en Afrique subsaharienne, les partenaires au développement peuvent faire une énorme différence en aidant les Africains à mettre de la nourriture sur la table et à se remettre de la pandémie.

 

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