Les pays africains sont confrontés à différents niveaux de risque qui nécessiteront d’adapter un ensemble diversifié de stratégies de réponse au coronavirus. Les pays les plus vulnérables ne sont peut-être pas ceux qui sont apparus le plus tôt.

Beaucoup reste inconnu sur la trajectoire de la transmission du COVID-19 en Afrique. Beaucoup craignent qu’avec ses niveaux élevés de pauvreté, la faiblesse des systèmes de santé et les zones urbaines surpeuplées, le virus puisse être particulièrement dévastateur. D’autres espèrent qu’avec son climat plus chaud, sa population jeune et son expérience de la lutte contre les maladies infectieuses, l’Afrique sera en mesure d’éviter le pire de la pandémie. Cette analyse fournit un examen des facteurs de risque relatifs associés au nouveau coronavirus comme moyen de générer des informations potentielles sur les niveaux de vulnérabilité variés et parfois chevauchants auxquels est confronté chaque pays africain.

Cartographie de la vulnérabilité par facteur de risque

Comprendre les risques relatifs auxquels chaque pays est confronté peut mieux guider les efforts de réponse à la fois au stade de l’introduction et des phases ultérieures à mesure que la pandémie évolue. Voici une première cartographie qui représente graphiquement les niveaux relatifs de vulnérabilité à travers le continent (échelonnés de 1 à 5, 5 étant le niveau de vulnérabilité le plus élevé).

Facteur de risque : Densité de population des zones urbaines

 

  • La densité urbaine mesure le nombre moyen de personnes par kilomètre vivant dans les zones bâties d’un pays. C’est une mesure efficace de la façon dont la population d’un pays est regroupée, distincte du chiffre de la population totale.
  • Les zones urbaines africaines sont souvent remarquablement densément peuplées, créant des conditions où les virus peuvent se propager rapidement et sans être détectés dans les établissements informels surpeuplés. La densité urbaine est caractéristique même des pays du Sahel relativement peu peuplés, où la concentration des établissements humains dans les capitales crée des niveaux de vulnérabilité élevés. Une tendance similaire est observée au Soudan du Sud, où les zones habitées comptent en moyenne 8 730 personnes par kilomètre carré.
  • Les dispositions et architectures urbaines de ces sites sont similaires aux villes compactées d’Espagne et d’Italie, où le virus a frappé l’Europe le plus durement à ce jour.
  • Les zones bâties dans une grande partie de l’Afrique ont des densités de population plus élevées que celles d’Europe et des États-Unis. On a constaté que les taux de transmission de la grippe en Inde dépassaient une densité de population de 282 personnes par kilomètre carré. La densité de nombreuses zones bâties en Afrique est plus de cinq fois ce seuil.

 

Mots clés : Afrique, Actualités, Economie, Coronavirus, Vulnérabilité, Densité urbaine

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