La réalisation d’un plus grand niveau d’intégration dans l’économie numérique mondiale nécessite plus que l’accès et la connectivité, mais un effort concerté pour appliquer des politiques significatives qui permettent la participation des secteurs public et privé. La nécessité de cyber-stratégies dirigées par le gouvernement est de la plus haute importance pour sécuriser l’écosystème en ligne de l’Afrique. Mais le WEF souligne la vulnérabilité du continent en notant que seulement 20% des pays africains ont établi un cadre juridique pour la cybersécurité, alors que seulement 11 pays ont adopté des lois substantielles sur la cybercriminalité. Même si 38 des 44 pays mesurés par l’indice Global Cybersecurity Index (GCI) de l’Union internationale des télécommunications ont une législation sur la cybercriminalité, leur adaptation et leur application sont souvent à la traîne du progrès numérique.

Seuls Maurice, l’Égypte, le Kenya et le Rwanda sont mesurés par l’enquête GCI 2018/2019 pour démontrer le plus haut niveau d’engagement envers les aspects juridiques, techniques, organisationnels, de renforcement des capacités et de coopération de la cybersécurité. Il est inquiétant de constater que 34 pays africains sont à l’autre bout du spectre, affichant un faible niveau de dévouement à ces piliers.

Pour faciliter une approche plus uniforme de la cybergouvernance, l’UA a adopté la Convention sur la cybersécurité et la protection des données personnelles en 2014. Mais cette initiative s’est avérée infructueuse car seuls neuf des 55 membres ont signé l’accord, reflétant un manque de volonté politique d’appliquer la convention. Des politiques et des cadres juridiques harmonisés aideraient certainement les gouvernements peu engagés à élaborer des cadres nationaux englobant la bonne gouvernance, à promouvoir un système de réglementation agile et à protéger la vie privée en ligne, mais cela exige du pragmatisme de la part des gouvernements africains.

 

Source : International Telecommunication Union

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