Qui êtes-vous ? Quel âge avez-vous ? Où habitez-vous ? Si l’identité fait l’objet de nombreuses interprétations, il est plus que jamais nécessaire de pouvoir fournir une preuve officielle de son identité à un moment où nos sociétés modernes donnent souvent lieu à des interactions entre des personnes qui ne se connaissent pas. Le type de document requis pour les transactions quotidiennes varie d’un pays à l’autre, mais dans l’ensemble, les documents d’identité à usage officiel sont l’acte de naissance, la carte d’identité nationale et d’autres documents équivalents, tels que le passeport ou le permis de conduire.

« Ceux qui possèdent une pièce d’identité ne réalisent pas combien c’est important. Ceux qui en sont privés se heurtent à des obstacles majeurs qui nuisent aussi aux pays dans lesquels ils vivent.  »

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Makhtar Diop Vice-président de la Banque mondiale pour les infrastructures

 

Quelque 1,1 milliard de personnes dans le monde n’ont pas de preuve d’identité officielle, ce qui limite considérablement leur capacité à accéder aux services et avantages, tels que l’éducation ou l’inclusion financière. Avec les technologies numériques, les pays ont maintenant le pouvoir de changer cela efficacement. L’initiative ID4D (Identification for Development) de la Banque mondiale documente, par le biais de la campagne #EveryID, la manière dont les identités officielles ont un effet transformateur sur la vie des gens. En Ouganda, la nouvelle carte NIRA aide les femmes commerçantes transfrontalières à développer leurs activités, à soutenir leurs familles et à se prendre en charge.

En avril, 1 600 délégués de 47 pays africains, leurs partenaires de développement et le secteur privé ont participé à la réunion annuelle du forum ID4Africa à Abuja, au Nigéria. Pourquoi l’Afrique? Car ce continent concentre plus de la moitié des habitants du monde encore privés de titre d’identité. Pour remédier à cela, et en particulier pour « ne laisser personne pour compte », toutes les parties prenantes ont besoin de données précises sur cette population.

Un grand nombre de pays d’Afrique subsaharienne ont un taux d’enregistrement des naissances inférieur à 50

Le milliard d’individus « invisibles » vivent principalement en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud. Ils appartiennent généralement aux groupes de population les plus pauvres et les plus vulnérables. Parmi eux, il y a un nombre disproportionné de femmes. Selon l’enquête ID4D-Findex, une femme sur deux dans les pays à faible revenu n’a pas d’identité légale. En revanche, les réfugiés, les apatrides, les personnes handicapées et les habitants des zones rurales et isolées sont ceux qui rencontrent le plus de difficultés à obtenir une identification officielle.

 

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La Rédaction

Baobab News

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