« La fragilité n’est pas une fatalité. Elle peut être surmontée ». Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement.

 

À l’occasion de la 15ème reconstitution du Fonds africain de développement, dont une réunion se tient du 1er au 3 juillet à Antananarivo, capitale de Madagascar, le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, a plaidé en faveur du Fonds qui joue un rôle déterminant auprès des pays du continent en situation de fragilité. » La cérémonie d’ouverture de la réunion a eu lieu en présence des représentants des 33 pays donateurs du Fonds, et du président de Madagascar, Andry Rajoelina.

Dans des situations de fragilité ou de grande pauvreté, l’intervention du Fonds africain de développement a souvent enregistré des résultats spectaculaires. À Madagascar, les projets soutenus par le Fonds ont permis de tripler les rendements de riz dans des périmètres irrigués, faisant bondir les revenus agricoles de quelque 140%. Le projet de centrale hydroélectrique de Sahofika, à une centaine de kilomètres de la capitale malgache, doit permettre de réduire de 500% le prix de l’électricité.

Extraits du discours du Président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina

« Alors que beaucoup de bailleurs ont abandonné Madagascar lorsque le pays a connu des soubresauts politiques, économiques et sociaux, le Fonds africain de développement est resté à ses côtés. Nous avons renforcé des institutions affaiblies, restauré l’accès à des services de base comme l’eau et l’assainissement et construit des infrastructures durables. »

« Éradiquer la pauvreté, les inégalités et la fragilité est un travail de longue haleine. Répondre au changement climatique, aux inégalités de genre, combattre la corruption et la mauvaise gestion des ressources naturelles, construire des infrastructures de qualité est aussi un travail de longue haleine. »

L’ADN du Fonds est de donner de l’espoir aux nations et aux populations, a insisté le président Adesina.

Le Fonds africain de développement a permis, cette année, l’inauguration du pont entre la Gambie et le Sénégal, dont les deux pays rêvaient depuis 1974.  Grâce à l’autoroute entre Addis Abeba et Mombasa, le commerce entre l’Éthiopie et le Kenya a bondi de 400%. Quant au pont de Kazungula reliant le Botswana, la Namibie et la République démocratique du Congo, il réduira le temps d’attente aux frontières de 14 jours à… une heure !

Le président Adesina a exhorté les pays à se montrer généreux lors de cette 15ème reconstitution du Fonds africain de développement, lequel a transformé la vie de plus de 200 millions d’Africains entre 2011 et 2018. La dernière réunion de reconstitution du Fonds se déroulera au 3ème trimestre de l’année 2019.

Au terme de son cycle de reconstitution triennal (FAD-14), le Fonds africain de développement aura investi quelque 48 milliards de dollars américains dans les pays à faible revenu, depuis sa création en 1973. Pour la seule période 2011-2018, le Fonds a contribué à de nombreuses avancées : un meilleur accès à l’électricité pour 11 millions de personnes ; des techniques agricoles améliorées pour 90 millions de personnes ; un meilleur accès au transport pour 67 millions de personnes. Quelque 714 000 petites et micro-entreprises ont bénéficié d’un financement, 36 millions de personnes de services d’approvisionnement en eau et d’assainissement améliorés, et plus de 4 millions de personnes ont eu un accès à l’éducation.

 

Source : afdb.org

Mots clés : Afrique, Actualités, Economie, Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, Fonds, Madagascar

La Rédaction

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