Afrique, Une zone de libre échange continentale pour de meilleurs performances économiques; C’est le cri du coeur lancé par la banque africaine de développement à l’endroit des pays africains.

Selon l’institution financière l’application de cette zone pourrait faire augmenter le commerce intra-africain de 15%; une aubaine pour le continent qui reste sur une bonne dynamique de croissance mais peu inclusive.

Les négociations qui conduiront à la création de la Zone de libre-échange continentale (ZLEC) sont une excellente occasion d’améliorer les niveaux de vie de millions d’Africains. Les emplois et les richesses que procurera la ZLEC peuvent aider de façon appréciable à réduire la pauvreté, à créer des emplois et à promouvoir l’égalité.

La ZLEC est plus qu’un accord commercial. Son ambition – couvrir le commerce des marchandises, le commerce des services, l’investissement, la politique de la concurrence et la défense des droits de propriété intellectuelle – est une bonne base pour la poursuite de la transformation structurelle inclusive des économies africaines, et peut donc contribuer à la réalisation de l’Agenda 2063 de l’Afrique et du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) s’étendra sur un marché de 1,2 milliard de personnes, représentant un produit intérieur brut (PIB) de 2 500 milliards de dollars dans l’ensemble des 55 États membres de l’Union africaine. Du point de vue du nombre des pays participants, elle sera la plus grande zone de libre-échange du monde depuis la création de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

La ZLECA est également un marché très dynamique. Selon les projections, l’Afrique comptera 2,5 milliards de personnes à l’horizon 2050, soit 26 % de la population mondiale en âge de travailler, et verra son économie croître deux fois plus rapidement que celle des pays développés.

Avec des tarifs moyens de 6,1 %, les entreprises sont actuellement confrontées à des droits de douane plus élevés lorsqu’elles exportent en Afrique plutôt qu’en dehors du continent. La ZLECA éliminera progressivement les droits de douane sur le commerce intra-africain, ce qui permettra aux entreprises africaines de négocier plus facilement sur le continent, de répondre aux demandes du marché africain en pleine croissance et de profiter des avantages offerts par ce dernier.

L’intégration du continent en une zone d’échanges commerciaux unique offre de grandes possibilités aux entreprises commerciales et aux consommateurs dans toute l’Afrique et permet d’assurer un développement durable dans la région la moins avancée du monde. La Commission économique pour l’Afrique (CEA) estime que la ZLECA pourrait accroître le commerce intra-africain de 52,3 % en éliminant les droits de douane à l’importation, et le doubler si les obstacles non tarifaires sont également réduits.

44 pays signent l’accord sur la Zone de libre-échange :

Il a été enregistré des évolutions positives concernant les perspectives de la création de la ZLECAf par l’Union africaine, depuis la signature de l’accord de la ZLECAf, à Kigali, en mars 2018.  44 États membres ont signé cet Accord. 14 États membres ont ratifié l’Accord, alors que seulement neuf (9) pays, notamment le Tchad, la Côte d’Ivoire, ESwatini, le Ghana, la Guinée, le Kenya, le Niger, le Rwanda et l’Ouganda ont formellement déposé leurs instruments de ratification. Les six autres pays qui n’ont pas encore signé l’Accord de la ZLECAf, à savoir le Bénin, le Botswana, l’Érythrée, la Guinée-Bissau, le Nigéria et la Zambie, à le faire dans les meilleurs délais, afin d’assurer la mise en oeuvre de ce projet phare.

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Baobab News

La Rédaction

S.MARAI

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