Le Bénin domine le classement 2018 du rapport sur l’indice d’ouverture sur les visas en Afrique de la Banque africaine de développement (BAD). Selon l’édition 2018 de «Africa Visa Openness», le Bénin est le premier pays le plus ouvert au même titre que les Seychelles.
Plus besoin de quelque visa pour visiter le Bénin. L’édition 2018 du rapport sur l’indice d’ouverture sur les visas en Afrique de la Banque africaine de développement (BAD) salue le pays pour avoir fait un bond spectaculaire, s’ouvrant sans aucune exigence de visa à tous les citoyens africains. Il est donc classé premier passant de la 27ème place en 2017 à la première place en 2018.
Le rapport 2018 de «Africa Visa Openness» indique que le pays a augmenté son score de transparence de visas de 200%. Le Bénin est le pays le plus performant du rapport 2018 de l’indice de transparence des visas en Afrique avec un accès libéral (sans visa) ou visa à l’arrivée aux africains de 100% contre 33% en 2017 et 30% en 2016. Premier ex-aequo du classement de l’indice de transparence des visas en Afrique, le Bénin est le deuxième pays du continent, et le premier pays francophone, à proposer un accès sans visa aux africains.
Au total, les citoyens d’une cinquantaine de pays du continent peuvent obtenir leur sésame une fois arriver sur le sol béninois. «Inspiré par l’expérience du Rwanda, je suis venu à la décision que le Bénin n’exigera plus de visas aux africains», ce propos du Président Patrice Talon a particulièrement marqué les experts de la BAD.
Cette décision du chef de l’Etat suspend le visa aux africains entrants au Bénin pour une durée de 90 jours. De plus, en avril 2018, il a engagé la réforme de l’e-visa pour simplifier les processus de visa d’entrée et de visa de court séjour aux non-africains.
Les pays africains sont de plus en plus ouverts les uns aux autres
Le duo les Seychelles et le Bénin est poursuivi par le Rwanda et le Togo, qui sont en 3ème position. Le Zimbabwe a également fait partie du top 20 en introduisant une politique de visa à l’arrivée pour les membres de la SADC. Le rapport démontre clairement la belle dynamique des pays de la sous-région ouest-africaine dans la marche vers la libre circulation.
Dans le top 10, 5 pays sont ouest-africains. Les 10 pays les plus ouverts et les 20 pays les plus ouverts en matière de visas continuent d’améliorer leur score moyen, reflétant les politiques plus libérales des pays en matière de visas. En outre, 43 pays ont amélioré ou maintenu leur score. Cette année, révèlent les experts de la Bad, l’accès aux visas s’est amélioré dans les pays en 2018, avec un peu plus de pays offrant un accès libre, tandis que le nombre de pays où l’octroi de visas à l’arrivée est en vigueur est resté le même.
Les chiffres clé de cette troisième édition montrent que les Africains n’ont pas besoin de visa pour se rendre dans 25% des pays du continent, contre 20% en 2016. 24% des pays africains octroient des visas à l’entrée aux détenteurs de passeport de pays africains. Les Africains ont ainsi besoin de visas préalables pour entrer dans 51% pays du continent. Le lancement de la zone de libre échange continentale africaine et du marché unique du transport aérien en Afrique sont des étapes importantes dans la création d’un environnement réglementaire qui favorise la connectivité aérienne et rend plus rapides, plus faciles et moins coûteux les voyages des Africains en Afrique.
«L’intégration régionale et le commerce fondé sur la libre circulation des personnes, des biens, des services et des capitaux sont au cœur des activités de la Banque africaine de développement», a souligné Akinwumi A. Adesina, président du groupe de la Banque africaine de développement.
Pour le vice-président de la Commission de l’Union africaine Kwesi Quartey,«Si l’on se penche sur l’évolution récente de cette année, comme l’annonce par l’Éthiopie, capitale diplomatique de l’Afrique, de la mise en place d’un régime de visa à l’arrivée pour tous les détenteurs de passeports africains, l’Afrique est effectivement sur la trajectoire ascendante des frontières des mouvements de son peuple. Un travail louable a également été consacré au déploiement effectif du passeport africain auprès des citoyens».
Des solutions telles que le passeport africain, les blocs régionaux sans visa, les visas pluriannuels ou les systèmes de visa à l’arrivée devraient continuer à être encouragées. Rappelons que l’indice d’ouverture des visas évalue les progrès accomplis par les pays africains pour assouplir leurs régimes de visas. Il analyse les conditions de visa définies par chaque État membre de l’Union africaine pour les autres États membres souhaitant entrer à leurs frontières.
Le rapport vise à montrer en un coup d’œil quels pays facilitent les voyages des citoyens d’autres pays africains et comment; si elles permettent aux gens de voyager dans leur pays sans visa; si les voyageurs peuvent obtenir un visa à leur arrivée dans le pays; ou si les visiteurs doivent obtenir un visa avant leur voyage.
Source : Africa Visa Openness
Baobab News
La Rédaction
S.MARAI
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