La Banque mondiale a dévoilé récemment le classement 2018 des pays africains les plus endettés.

Il est à noter que l’Afrique du Sud occupe le premier rang des pays les plus endettés d’Afrique. Sa dette s’élève à plus de 450 000 milliards de Fcfa. Le Soudan, quant à lui, vient en deuxième place du classement avec un écart considérable derrière le numéro 1 de la liste. La créance soudanaise vis-à-vis de l’extérieur avoisine les 300 000 milliards de Fcfa. L’Égypte, avec un niveau d’endettement de plus de 170 000 milliards de Fcfa, occupe la troisième marche du podium, tandis que la Banque mondiale crédite le Maroc d’une dette de 40 000 milliards de Fcfa.

En tant que cinquième dans le classement africain, la Tunisie cumule une dette de plus de 10 500 milliards de Fcfa. Viennent ensuite l’Angola (6ème) avec une dette de plus de 10 000 milliards de Fcfa et la République démocratique du Congo (7ème) qui traîne un passif d’environ 7 584 milliards de Fcfa.

La Côte d’Ivoire occupe, dans le Top 10, la huitième place de ce classement, avec une dette (extérieure) estimée à 6 500 milliards de Fcfa.

L’autre pays d’Afrique de l’Ouest figurant dans le Top 10 de la Banque mondiale est le Nigeria (9ème), dont la dette est évaluée à 6 100 milliards de Fcfa. Le Kenya termine le classement des pays africains les plus endettés au titre de l’année 2018 avec 4 450 milliards de Fcfa.

 

Le paradoxe de la dette

Au regard du classement établi par la Banque mondiale, il apparaît clairement que les pays les plus endettés sont paradoxalement ceux qui figurent également dans le Top 20 des puissances économiques du continent. Autrement dit, on ne prête qu’aux plus riches. C’est-à-dire ceux qui sont en mesure de rembourser. Du coup, la notion de solvabilité est très déterminante sur les plateformes financières. De fait, tandis que certains portent des critiques, le plus souvent acerbes, vis-à-vis des dirigeants africains dont les pays ont des niveaux d’endettement élevés, ces États, aux yeux des institutions financières internationales, jouissent d’une crédibilité avérée. Laquelle crédibilité renforce davantage la confiance que des États ou des banques émetteurs d’obligations peuvent placer en une entité souveraine.

En effet, plus le pays est riche (référence au Pib), plus il est solvable, et plus il est favorisé sur les marchés financiers. Tout le monde veut, non seulement lui prêter, mais surtout à des taux faibles, pour des montants élevés et à des maturités longues. Car, enfin de compte, les créanciers ne craignent pas quant à la capacité du pays à mobiliser des ressources pour rembourser ses dettes.

 

Source : Banque mondiale

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La Rédaction

S.MARAI

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