La FMAI (Fédération Méditerranéenne des Associations d’Internet) a choisi Tunis pour accueillir (ce samedi 1er Décembre 2018) son prochain meeting IPV6.
En partenariat avec La Poste Tunisienne, l’ICANN, Le CCK, l’ATI, l’INT et ISOC Tunisie et en présence d’un collège d’experts internationaux, cette Journée sera dédiée à aux opportunités et aux démarches de migration vers l’IPV6 à l’échelle nationale, africaine et internationale face « aux pénuries » de l’adressage IpV4.
« Rupture du stock international d’adresses publiques IPV4 ! ».
Depuis Février 2011, l’Internet Assigned Numbers Authority (IANA) qui supervise l’allocation globale des adresses IP avait déclaré qu’elle ne possédait plus d’adresse publiques IPV4 à attribuer aux Registres Régionaux de l’Internet (RIR), et que toute nouvelle demande ne peut être satisfaite que par le biais du nouveau protocole IPV6 qui permet un nombre d’adresse presque infini grâce à un codage sur 128 bits (16 octets), soit 3,4.1038 adresses (environ 667 millions de milliards d’adresses IP disponibles par mm2 de la surface de la Terre), alors que l’IPV4 ne disposait en tout que de 4 milliards d’adresses.
Outre leur disponibilité quasi illimitée, les adresses IPV6 présentent entre autres l’énorme avantage d’avoir un en-tête de paquet simplifié et de taille fixe, ce qui facilite leur traitement par les routeurs.
L’IANA ne disposant plus depuis plusieurs années d’adresses publiques IPV4 à allouer aux RIR, ceux-ci sont eux aussi en train d’épuiser progressivement leurs stocks. Pour pallier à cette pénurie et repousser l’échéance de l’épuisement, certaines techniques ont été utilisées comme :
- Network Address Translation (NAT), qui permet à de nombreux ordinateurs d’un réseau privé de partager une adresse publique ;
- L’utilisation de blocs d’adresses autrefois réservés (comme 14.0.0.0/8) ;
- La récupération, sur base volontaire, des blocs autrefois généreusement attribués ;
- La récupération des blocs assignés autrefois et qui ne sont pas annoncés sur Internet ;
- Le commerce de blocs d’adresses IP dans un marché entre clients.
Ceci n’empêche que la migration vers l’IPV6 reste nécessaire pour tous ceux qui utilisent actuellement des adresses IPV4, et ce pour plusieurs raisons dont le risque de se trouver dans l’environnement IPV4 sans contenu intéressant et sans internautes pour voir son propre contenu une fois les principaux acteurs sur la toile auraient fait leur transition à IPV6 et y auraient déplacé tous leurs contenus.
Mais quels sont les délais raisonnables pour effectuer la transition à l’IPV6 qui doit du reste se faire en passant par une période de cohabitation des 2 protocoles ? Quel est le rôle de chaque stakeholder pour parvenir à effectuer la transition d’une manière douce et aux moindres frais ? C’est à ce genre de questions que l’IPV6 Day de Tunis va essayer de répondre.
Source : Communiqué
Baobab News
La Rédaction
S.MARAI
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